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Des plafonds remarquables

Le « cinquième mur » de la pièce revêt plus d’importance que ce que certains entrepreneurs lui confèrent, particulièrement vu la popularité des résidences multifamiliales, des cinémas maison et des salles de divertissement au sous-sol, ainsi que la tendance à mieux isoler les maisons.

« Le marché de la rénovation des plafonds est une énorme industrie, affirme Jigar Desai, directeur des ventes au détail d’Armstrong Ceilings au Canada. Le plus difficile dans cette catégorie de produits est d’éduquer les clients et les entrepreneurs. Jusqu’à aujourd’hui, les carreaux de plafond étaient vus comme un produit de luxe permettant d’accéder à la plomberie à partir du sous-sol. »

Des changements dans le domaine de la construction résidentielle ont fait évoluer l’industrie des plafonds, suggère-t-il. Ironiquement, l’industrie des planchers figure parmi les facteurs qui ont eu le plus d’incidence. « Autrefois, les planchers étaient habituellement recouverts de tuiles dans la cuisine, de moquette dans le salon et de bois dans la salle à manger. Maintenant, toutes les surfaces sont dures. Il devient donc nécessaire d’absorber les bruits autrement. »

Évidemment, les plafonds, particulièrement ceux d’aujourd’hui, jouent un rôle majeur dans l’absorption des bruits.

La loi du silence

Généralement, les propriétaires ne réalisent pas à quel point l’absorption 
des bruits est importante jusqu’à ce qu’ils emménagent dans une nouvelle résidence, fait remarquer Jigar Desai. « C’est à ce moment qu’ils réalisent que beaucoup d’écho se produit. » Bien que le tapis ou le mobilier puisse aider à atténuer la répercussion des bruits sur les surfaces dures, il ne suffit pas toujours.

L’acoustique d’une pièce repose sur deux facteurs importants, bien que différents : l’isolation et l’absorption. L’isolation désigne la capacité de prévenir la transmission des sons entre les pièces. L’absorption désigne quant à elle la capacité d’atténuer la répercussion du son sur les surfaces.

Dans l’industrie des produits pour plafonds et murs, ces facteurs sont représentés par trois mesures standards : le NRC, la CAC et l’ITS ou l’ITSA.


Photo : Armstrong Ceilings

Coefficient de réduction du bruit

Le coefficient de réduction du bruit (NRC) désigne la capacité générale d’absorption du bruit du matériau lorsqu’il est utilisé dans un lieu clos. Le NRC est arrondi aux cinq centièmes. Empiriquement, on dit que les NRC de moins de 0,50 indiquent une piètre performance, et les NRC de plus de 0,80, une très bonne performance. Un matériau de plafond offrant un NRC de 0,60 est un bon matériau. Il absorbera 60 % du bruit.

Classe d’atténuation du plafond CAC

La classe d’atténuation du plafond CAC (Ceiling Attenuation Class) indique la capacité d’un plafond à bloquer la transmission du son. Plus la CAC est élevée, plus le plafond empêche la transmission du son entre les pièces. Une CAC de 25 est considérée comme faible, et une de 35 comme élevée. Un matériau offrant une CAC de 30 bloquera 30 % du son.

L’indice de transmission du son

L’indice de transmission du son (ITS) est aussi une mesure de la capacité à bloquer le son, mais il est utilisé pour les plafonds, murs ou planchers. Les panneaux qui présentent un indice supérieur bloquent plus de bruits. Un ITS de +10 indique que le son sera deux fois moins fort et de -10, deux fois plus fort.

De plus en plus, les codes du bâtiment ne tiennent pas compte de l’ITS, mais de l’ITSA, ou indice de transmission du son apparent. Cette mesure plus stricte est habituellement de cinq à huit points inférieure à l’ITS. L’ITS indique aux constructeurs et ingénieurs ce qu’un matériau devrait bloquer. L’ITSA indique ce qu’il bloque effectivement sur le terrain.

La performance acoustique revêt de plus en plus d’importance pour les plafonds installés dans les commerces et les résidences, dit Grant Hilton, directeur de produit pour les plafonds de Canadian Gypsum Company (CGC) inc.


Photo : Canadian Gypsum Company Inc.

Photo : Armstrong Ceilings

« Nous faisons la promotion d’une approche équilibrée en matière d’acoustique, explique-t-il. Nous choisissons le NRC et le CAC en fonction des besoins auxquels doit répondre la pièce. »

« Bon nombre de pièces sont multifonctionnelles. Pour créer des zones de tranquillité, il faut absorber le bruit, mais aussi bloquer sa transmission à travers les murs. »

Grant Hilton suggère les carreaux de plafond acoustiques Mars de CGC, qui non seulement sont offerts en divers modèles, mais offrent aussi divers niveaux de performance acoustique. La clé consiste à informer les propriétaires sur les problèmes acoustiques, souligne Jigar Desai. Bon nombre sont prêts à dépenser beaucoup d’argent pour acheter un téléviseur grand écran haut de gamme et une chaîne stéréophonique sophistiquée, mais négligent l’importance d’investir dans la conception d’une pièce
qui offrira une bonne performance acoustique.

Fini le popcorn

Les propriétaires sont nombreux à vouloir un cinéma maison qui leur procurera une excellente qualité sonore, mais ne sont pas tous friands de popcorn — du moins pas sur leur plafond. La plupart veulent remplacer ce type de plafond texturé, mais l’opération était autrefois coûteuse et pénible.

« Dans 70 % des maisons construites il y a 15 à 20 ans, on trouve une tache de fuite d’eau au plafond texturé du salon, indique Jigar Desai. Enlever la tache exige du temps et de l’argent et produit de la saleté. Racler une surface de 28 mètres carrés (300 pieds carrés) peut coûter 3 000 $. Ensuite, il faut faire nettoyer les conduits de ventilation. »

Jigar Desai souligne que son entreprise offre une solution simple : les planches de plafond laminées WoodHaven. À l’aide d’un tasseau, les planches peuvent être installées directement sur l’ancien plafond. On obtient ainsi un plafond neuf arborant l’apparence du bois. Auparavant seulement offertes en blanc, les planches WoodHaven imitent depuis peu le bambou, le pin rustique, le frêne pâle, l’érable et d’autres matériaux. Selon Jigar Desai, le propriétaire perd ½ po ou moins de hauteur lorsqu’il installe ce produit sur son plafond actuel.

Photo : Armstrong Ceilings

Points focaux et design

Les plafonds peuvent aussi jouer un rôle dans les grandes aires ouvertes actuellement à la mode, explique Jigar Desai. « Auparavant, la cuisine et la pièce adjacente étaient séparées par un mur. Dans 80 % des résidences neuves, ces pièces sont maintenant séparées par un îlot. Les propriétaires cherchent une autre façon d’isoler visuellement les pièces. »

Il recommande de créer un point focal au-dessus de l’îlot, 5 po plus bas que le plafond, en utilisant un produit comme les carreaux de plafond métalliques Metallaire d’Armstrong. Selon lui, vu la hauteur des plafonds actuels, qui est habituellement de neuf ou dix pieds, le propriétaire ne perd pas beaucoup d’espace, et le produit crée un look très moderne.

La tendance aux aires ouvertes n’est pas la seule à considérer. Grant Hilton fait remarquer que les propriétaires recherchent le style plus contemporain des plafonds « lisses, épurés, monolithique et minimalistes ». On obtient cet effet grâce à de grands panneaux ayant l’apparence de planches, un type de produit que CGC offre
maintenant dans diverses catégories.

La simplicité est de mise

Les propriétaires qui s’intéressent aux rénovations sont de plus en plus conscients des enjeux environnementaux intérieurs et extérieurs. Les entrepreneurs doivent donc s’attendre à ce qu’ils participent davantage au choix des matériaux.

« Les propriétaires accordent de plus en plus d’attention à la composition des produits, qu’il s’agisse de gypse ou de carreaux de plafond, indique Grant Hilton. Plus le consommateur est informé, plus les organismes de réglementation se multiplient. »



Photos : Canadian Gypsum Company Inc.

Ce phénomène touche le marché commercial et le marché résidentiel et force les fabricants à faire des efforts concertés pour améliorer la qualité de l’air intérieur et la transparence en matière de performance environnementale.

« Nous nous assurons que nos produits moulés contiennent peu, voire pas, de composés organiques volatils, affirme-t-il. Ensuite, en tant que fabricants, nous nous assurons de faire preuve de transparence réelle sur le plan environnemental. Par exemple, nous obtenons la certification or de Green Guard, nous produisons des rapports sur les attributs de nos produits et nous publions des déclarations de produit environnemental. »

En fin de compte, le choix du bon plafond repose toutefois principalement sur la fonction. Les besoins acoustiques, fonctionnels et esthétiques diffèrent pour une salle de divertissement ou de cinéma maison, une salle de lavage et une chambre d’amis. Heureusement, les options pullulent sur le marché.

« Déterminez d’abord la fonction de la pièce. Ensuite, considérez son design et ce que vous devez y installer, du tapis aux cloisons murales en passant par le plafond. Il faut bien comprendre ce à quoi servira la pièce », explique Grant Hilton.

« Vous trouverez tout ce qu’il faut sur le marché pour répondre à vos besoins. Examinez les produits à CAC et NRC élevé et trouvez ceux qui conviendront le mieux à la pièce. »