À supposer que vous avez assisté à une réunion à laquelle participait Nancy, une employée particulièrement désagréable. Après, vous discutez avec une collègue sympathique et lui dites : « Nancy est tellement frustrante! Pourquoi travaille-t-elle encore ici? Elle chiale toujours! »
Avant même de vous en rendre compte, vous devenez une personne négative avec votre collègue, qui constate l’impact que Nancy a sur vous et votre équipe. Il ne faut qu’une personne négative pour dégrader l’environnement de travail et saper le moral des troupes. Afin de vous aider, votre collègue agréable vous dit donc ceci :
« Chaque jour, tu as 60 000 pensées et 80 % d’entre elles sont négatives. Elles se présentent sous forme de doutes, d’inquiétudes ou de stress, et minent ton attitude, ta motivation et ta performance. »
La plupart des gens pensent être positifs et optimistes, mais démontrent de la négativité sans le reconnaître. En fait, 95 % de vos pensées sont répétitives. Donc, toutes vos pensées négatives sont répétées, ce qui affecte votre manière d’être, de parler, de diriger et de vivre.
Vos pensées déterminent tout ce que vous faites ou ne faites pas, mais vous les ignorez souvent. À quand remonte la dernière fois où vous avez pensé à ce à quoi vous pensez?
Si vous êtes comme la plupart des gens, vous pensez comme vous avez toujours pensé, ce qui entraîne donc toujours les mêmes comportements, actions et résultats. Si vous voulez améliorer vos relations, votre communication, vos interactions et votre confiance en vous, vous devez d’abord changer votre manière de penser. Le reste suivra naturellement.
Voici un processus en cinq étapes pour vous aider à modifier vos pensées afin d’engendrer des actions, des comportements et des résultats différents, et de créer un environnement de travail positif :
- Cernez vos pensées : reconnaissez-les. L’exercice « debout-assis » peut vous aider à prendre conscience de vos pensées négatives. C’est un formidable exercice à faire en équipe. Demandez à une personne de lire une série d’énoncés. Chaque fois que vous êtes d’accord avec un énoncé, vous devez bouger. Tout le monde commence debout. Prenons pour exemple le premier énoncé suivant : « Vous avez déjà pensé que vous n’étiez pas assez intelligent. » Si c’est le cas, vous devez vous asseoir. Si vous n’êtes pas d’accord avec l’énoncé, ne bougez pas. Voici le deuxième énoncé : « Vous avez déjà pensé que vous n’aviez pas assez de temps. » Si cela vous est déjà arrivé, bougez (levez-vous ou asseyez-vous, selon votre position actuelle). Répétez le processus pour chaque énoncé (environ 15). Cette activité suscitera des rires au sein du groupe, car la plupart des gens bougeront, ce qui démontre que les pensées négatives surviennent sans qu’on n’en ait conscience. Et vous en avez beaucoup plus que vous ne le croyez.
- Écrivez vos pensées négatives : une fois que vous les aurez cernées, il est important de les écrire. Quelque chose se produit dans votre cerveau quand vous les mettez sur papier. Elles deviennent réelles et vous vous en souvenez ensuite davantage. Le fait d’écrire vos pensées négatives vous aidera donc à vous rendre compte de leur apparition. Choisissez une de vos pensées négatives pour exécuter le reste du processus. Ensuite, passez à la suivante (prenez garde de ne pas vous submerger ou vous brûler en traitant trop de pensées en même temps).
- Définissez vos déclencheurs : qu’est-ce qui suscite votre pensée négative? Ce peut être un lieu, une situation, une humeur, une expérience ou une chose. Si vous avez déjà terminé une conversation en vous disant « À quoi bon? », vous savez aussi qu’une personne peut être un déclencheur. C’est d’ailleurs souvent le cas. Écrivez tous vos déclencheurs. En en prenant conscience, vous pourrez les repérer. Lorsqu’ils surviendront, ce qui se produira forcément, vous serez préparé à ne pas laisser les pensées négatives vous envahir.
- Recadrez votre pensée : dressez une liste de toutes les façons de recadrer votre pensée négative. Il existe deux façons de faire. Vous pouvez d’abord dire l’opposé de l’énoncé négatif. Au lieu de penser que vous n’êtes pas un bon dirigeant, vous pouvez vous dire : « Je suis un excellent dirigeant. » Vous pouvez également vous poser des questions. Par exemple, quels cours pourrais-je suivre pour devenir un meilleur dirigeant? Quel livre sur le leadership devrais-je lire pour améliorer mes compétences? Qui pourrait me fournir du mentorat afin de m’aider à devenir un meilleur dirigeant? Votre cerveau vous écoute toujours. Si vous vous dites que vous n’êtes pas un bon dirigeant, votre cerveau validera votre pensée en trouvant tous les faits qui l’appuient. Au contraire, si vous vous dites que vous êtes un excellent patron, votre cerveau confirmera cette pensée en trouvant également tous les faits qui la soutiennent. Écouter vos pensées positives peut donc transformer votre vie professionnelle et personnelle.
- Passez à l’action : une fois que vous avez recadré votre pensée, choisissez une action à mettre en œuvre. Rien ne changera si vous ne passez pas à l’action. Un petit pas vers l’avant peut tout changer. Vous pensez peut-être ne pas savoir quel serait le meilleur livre sur le leadership à lire. Vous avez cependant la capacité de résoudre ce dilemme. Vous pouvez chercher des livres sur le leadership sur Google, demander des recommandations à vos amis sur Facebook ou consulter les avis sur Amazon. Ensuite, vous devrez décider de l’action à prendre (donc du livre à commander, et le commander). Enchaîner les petites actions constitue une excellente façon d’éradiquer les pensées négatives.
Plus vous mettrez en pratique ce processus, plus vous aurez de pensées positives. Vous reconnaîtrez bientôt les pensées négatives chez vos proches et pourrez les aider à maîtriser leur propre perspective. Vous deviendrez le collègue positif et contribuerez à créer un milieu de travail agréable qui favorisera la rétention des employés. —